Portrait de James Cook par Nathaniel Dance, 1776
James Cook (27 octobre 1728, Marton - 14 février 1779, Hawaii) est un navigateur, explorateur et cartographe britannique.
Accédant au grade de capitaine de la Royal Navy, il fit trois voyages dans l’océan Pacifique à l’occasion desquels il fut le premier Européen à débarquer sur la côte Est de l’Australie, en Nouvelle-Calédonie, aux îles Sandwich et à Hawaii. Il fut également le premier à faire le tour et à cartographier Terre-Neuve et la Nouvelle-Zélande.
Après son service dans la marine marchande britannique, il intégra en 1755 la marine royale britannique au cours de la guerre de Sept Ans. Pendant le siège de Québec, il se consacra à la cartographie de l’embouchure du fleuve Saint-Laurent, ce qui permit au Général James Wolfe de mener son attaque décisive sur les Plaines d'Abraham. Le jeune James Cook attira ainsi l’attention de l’Amirauté et de la Royal Society à un instant crucial de sa carrière personnelle et de la direction des expéditions britanniques outre-mer. Il fut alors nommé commandant du HMB Endeavour pour la première de ses trois expéditions dans le Pacifique, en 1766. Il s'en suivra deux autres expéditions établissant les premières cartes précises de nombreuses îles et côtes.
Son héritage colossal peut être attribué à son grand sens marin, des aptitudes poussées pour la cartographie, son courage pour explorer des zones dangereuses afin de vérifier l’exactitude des faits rapportés par d’autres, sa capacité à mener les hommes et à se préoccuper de leur condition sanitaire dans les conditions les plus rudes, ainsi qu’à ses ambitions, cherchant constamment à dépasser les instructions reçues de l’Amirauté.
Cook est mort à Hawaii en 1779 durant une bataille contre des Hawaiiens, alors qu’il commandait sa troisième expédition en quête du passage du Nord-Ouest.
Accédant au grade de capitaine de la Royal Navy, il fit trois voyages dans l’océan Pacifique à l’occasion desquels il fut le premier Européen à débarquer sur la côte Est de l’Australie, en Nouvelle-Calédonie, aux îles Sandwich et à Hawaii. Il fut également le premier à faire le tour et à cartographier Terre-Neuve et la Nouvelle-Zélande.
Après son service dans la marine marchande britannique, il intégra en 1755 la marine royale britannique au cours de la guerre de Sept Ans. Pendant le siège de Québec, il se consacra à la cartographie de l’embouchure du fleuve Saint-Laurent, ce qui permit au Général James Wolfe de mener son attaque décisive sur les Plaines d'Abraham. Le jeune James Cook attira ainsi l’attention de l’Amirauté et de la Royal Society à un instant crucial de sa carrière personnelle et de la direction des expéditions britanniques outre-mer. Il fut alors nommé commandant du HMB Endeavour pour la première de ses trois expéditions dans le Pacifique, en 1766. Il s'en suivra deux autres expéditions établissant les premières cartes précises de nombreuses îles et côtes.
Son héritage colossal peut être attribué à son grand sens marin, des aptitudes poussées pour la cartographie, son courage pour explorer des zones dangereuses afin de vérifier l’exactitude des faits rapportés par d’autres, sa capacité à mener les hommes et à se préoccuper de leur condition sanitaire dans les conditions les plus rudes, ainsi qu’à ses ambitions, cherchant constamment à dépasser les instructions reçues de l’Amirauté.
Cook est mort à Hawaii en 1779 durant une bataille contre des Hawaiiens, alors qu’il commandait sa troisième expédition en quête du passage du Nord-Ouest.
Lors de son premier voyage, James Cook atteint le sud de l'océan Pacifique
Lors de son deuxième voyage, James Cook tente de découvrir s'il y a de la terre au pôle Sud
Lors de son troisième voyage de recherche du passage du Nord-Ouest, Cook devient la première personne européenne
à visiter l'île de Vancouver
à visiter l'île de Vancouver
James Cook est issu d’une famille relativement modeste, fils de James Cook, valet de ferme d’origine écossaise et de Grace, anglaise. Il est né à Marton dans le North Yorkshire, ville aujourd’hui rattachée à Middlesbrough. Il fut baptisé à l’église locale de St Curthberts Ormesby, où son nom figure au registre des baptêmes. La famille, comptant alors cinq enfants (les époux Cook en auront neuf), s’établit ensuite à la ferme Airey Holme à Great Ayton. L’employeur de son père finança sa formation à l’école primaire. À l’âge de 13 ans, il commença à travailler avec son père dans la gestion de la ferme.
En 1745, alors âgé de 16 ans, Cook fut placé en apprentissage chez un mercier de Staithes, village de pêcheurs. Selon la légende, Cook sentit pour la première fois l’appel de la mer en regardant par la fenêtre du magasin. Au bout d’un an et demi, William Sanderson, le propriétaire de l'entreprise, décréta que Cook n’était pas fait pour le commerce et le conduisit au port de Whitby où il le présenta à John et Henry Walker, quakers faisant commerce du charbon et propriétaires de plusieurs navires. Cook fut engagé comme apprenti de la marine marchande sur leur flotte. Il passa les années suivantes à faire du cabotage entre la Tyne et Londres. Parallèlement, il étudia l’algèbre, la trigonométrie, la navigation et l’astronomie.
Une fois ses trois ans d’apprentissage terminés, Cook travailla sur des navires de commerce en mer Baltique. Il monta rapidement en grade et, en 1755, se vit proposer le commandement du Friendship. Il préféra cependant s’engager dans la Marine royale. La Grande-Bretagne se préparait alors à la future guerre de Sept Ans et Cook pensait que sa carrière avancerait plus vite dans la marine militaire. Cela impliquait toutefois de recommencer au bas de la hiérarchie et c’est comme simple marin qu’il s’engagea à bord du HMS Eagle, sous le commandement du Capitaine Hugh Palliser. Il fut rapidement promu au grade de Master’s Mate. En 1757, après deux ans passés au sein de la Navy, il réussit son examen de maîtrise lui permettant de commander un navire de la flotte royale.
Au cours de la guerre de Sept Ans, James Cook participa au siège de la ville de Québec avant la bataille des Plaines d'Abraham en 1759. Il démontra alors un talent certain pour la topographie et la cartographie, et cartographia la plus grande partie de l’embouchure du fleuve Saint-Laurent pendant le siège, ce qui permit au général James Wolfe de lancer son attaque décisive sur les Plaines d’Abraham. Les années suivantes, il établit les cartes de la côte de Terre-Neuve, puis le passage du Nord-Ouest (1763 – 1764), la côte sur entre la péninsule de Burin et Cap Ray (1765 – 1764), puis la côte ouest en 1767. Durant ses cinq saisons passées à Terre-Neuve, il établit les premières cartes précises à grande échelle des côtes de l’île.
À cette époque, il écrivit qu'il voulait aller « … plus loin qu’aucun homme n'est allé avant moi, mais aussi loin qu’un homme puisse aller ».
De gauche à droite, Dr Daniel Solander, Sir Joseph Banks, Capitain James Cook, Dr John Hawkesworth, et John Montagu, "4th Earl of Sandwich" ; huile sur toile de John Hamilton Mortimer (1740-1779), 1771
En 1768, la Royal Society charge James Cook, à bord du HMB Endeavour, d’explorer l'océan Pacifique sud avec pour principales missions l'observation du transit de Vénus du 3 juin 1769 et la recherche d'un hypothétique continent austral. Selon les savants, ce continent se serait trouvé dans les hautes latitudes au sud de cet océan, mais Cook ne le découvrira pas. Il était d'ailleurs sceptique quant à son existence et, dans son journal, confronte ses explorations avec les témoignages rapportés par les explorateurs précédents. Premier voyage, 1768–1771.
L’Endeavour était un trois-mâts barque du même type de ceux que Cook avait déjà commandés, embarcation solide et idéale en termes de capacité de stockage ainsi que pour son faible tirant d’eau, qualité indispensable pour s’approcher des nombreux récifs et archipels du Pacifique. Après avoir passé le cap Horn, il débarqua à Tahiti le 13 avril 1769, où il fit construire un petit fort et un observatoire en prévision du transit de Vénus. L’observation, dirigée par Charles Green, assistant du nouvel astronome royal Nevil Maskelyne, avait pour but principal de recueillir des mesures permettant de déterminer avec davantage de précision la distance séparant Vénus du Soleil. Une fois cette donnée connue, il serait possible de déduire la distance des autres planètes, sur la base de leur orbite. Malheureusement, les trois mesures relevées variaient bien plus que la marge d’erreur anticipée le prévoyait. Lorsque l’on compara ces mesures à celles effectuées au même instant en d’autres lieux, le résultat ne fut pas aussi précis qu’espéré ...
Statue du Capitain James Cook à l' "Admiralty Arch", Londres
Un jeune officier qui servit sous les ordres de Cook laissa également leur nom dans l’histoire : William Bligh prit le commandement du HMS Bounty en 1787, avec pour mission d’en rapporter des plants d’arbre à pain. Ce voyage fut le théâtre de la plus célèbre mutinerie et Bligh fut débarqué par ses hommes en pleine mer. Il devint plus tard gouverneur de Nouvelle-Galles-du-Sud ...
Détroit de Cook en Nouvelle-Zélande
4 avril. Vents alizés frais et réguliers et temps clair. A dix heures du matin nous découvrîmes terre au sud à trois ou quatre lieues. Nous y courûmes sur-le-champ, et trouvâmes bientôt que c'était une île de forme ovale et de deux lieues environ de circuit, avec un lagon au milieu, d'où lui vint le nom d'île du Lagon que je lui donnai1. La bordure de terre qui circonscrit ce lagon est en beaucoup d'endroits très basse et étroite, en particulier sur le côté sud, où elle consiste en un banc de rochers : de même du côté nord en trois endroits séparés les uns des autres, de sorte que la terre ferme paraît formée d'autant d'îles couvertes de bois. A l'extrémité de l'île, il y a un grand arbre qui a l'air d'une haute tour ; à peu près au milieu de l'île sont deux cocotiers qui dépassent tous les autres arbres, et en approchant on trouve qu'ils ressemblent à un pavillon. Nous nous approchâmes à un mille du côté nord de cette île et, la sonde rapportant cent trente brasses, nous ne trouvâmes pas le fond ; il n'y avait pas apparence de mouillage aux alentours. Nous vîmes plusieurs habitants, des hommes pour la plupart, qui longeaient la côte vis-à-vis du vaisseau avec de longues piques à la main, comme s'ils avaient l'intention de nous empêcher d'atterrir. Ils étaient tous nus, sauf qu'ils portaient un pagne très étroit ; ils avaient la peau couleur de cuivre foncé, et de longs cheveux noirs ; mais comme nous quittions l'île, on en vit quelques-uns qui se couvraient d'un vêtement ; au bord de la forêt nous en vîmes un ou deux qui étaient vêtus de blanc. Nous supposâmes que c'étaient des femmes.
Vue de mer de Moorea
13 avril. Temps d'abord nuageux, avec des bourrasques et de la pluie par averses ; ensuite brises légères et temps clair. A quatre heures de l'après-midi, le point nord-est de la baie Royale nous restait à l'ouest demi-nord ; nous naviguâmes à petites voiles toute la nuit et, en jetant la sonde, nous eûmes de vingt-deux à douze brasses à deux ou trois milles de la côte. A cinq heures du matin nous fîmes voile sur la baie et à sept heures nous jetâmes l'ancre dans treize brasses2. Il n'y avait que très peu d'hommes sur la liste des malades, et tous les cas étaient bénins. L'équipage s'était en général très bien porté, grâce en grande partie à la choucroute, aux tablettes de bouillon portatives et au malt ; la choucroute était servie aux hommes les jours de bœuf, le bouillon les jours de banyan3. Avec le malt, on faisait du moût, et le médecin en donnait à discrétion à tout homme qui présentait le moindre symptôme de scorbut. Par ces moyens, et grâce au soin et à la vigilance de monsieur Monkhouse, le chirurgien, on empêcha cette maladie de prendre pied sur le bâtiment. Pour la choucroute, au début les hommes ne voulaient pas en manger, jusqu'à ce que j'en eusse introduit l'usage grâce à une méthode que je n'ai jamais vue échouer avec les marins, qui consiste à en faire apprêter tous les jours un peu pour la table de la cabine, en invitant tous les officiers sans exception à en faire usage et laissant les hommes libres de s'en abstenir ou d'en user à discrétion : avant une semaine il fallut en donner une ration à chaque homme du bord ; car tels sont le tempérament et les dispositions des marins en général que, quoi que vous leur donniez qui sort de leurs habitudes, quand même ce serait pour leur plus grand bien, « ça ne descend pas » ; et on n'entend que des récriminations contre l'homme « qui a inventé cela ». Mais, du moment où ils voient leurs supérieurs attacher de la valeur à cette nourriture, elle devient la meilleure du monde et l'inventeur digne d'estime. Vents d'est.
Arrivée à Moorea
Nous n'avions pas plus tôt mis à l'ancre dans la baie Royale, comme je l'ai indiqué plus haut, qu'un grand nombre de naturels s'approchèrent du navire dans leurs canots et apportèrent des noix de coco, auxquelles ils paraissaient attacher beaucoup de prix, etc. Parmi eux il y avait un homme âgé nommé Ahouhaa, que connaissait celui de nos messieurs qui était déjà venu ici sur le Dolphin, et dont il nous avait souvent dit qu'il leur avait été très utile. Je fis monter cet homme à bord et lui réservai l'accueil que mérite un homme d'importance, dans l'idée qu'il pourrait à l'occasion nous rendre service. Comme on pouvait prévoir que notre séjour en ce lieu ne serait pas de courte durée, j'estimais très nécessaire qu'un certain ordre fût observé dans le trafic avec les naturels et ne fût pas livré à la fantaisie particulière de chacun, ce qui ne pourrait manquer d'amener de la confusion et des disputes entre nous et les naturels et diminuerait inévitablement la valeur des marchandises que nous avions à échanger, valeur qu'il était important de maintenir. Dans l'intention d'éviter ces inconvénients, je donnai l'ordre d'observer les règles suivantes :
Règles à observer par quiconque navigue sur le trois-mâts de Sa Majesté, l'Endeavour, ou appartient à son équipage, afin d'établir un trafic régulier et uniforme de vivres, etc., avec les habitants de l'île George.
1. S'efforcer par tous les moyens honnêtes de faire amitié avec les naturels, et faire toujours preuve d'humanité dans les relations avec eux.
2. Une ou plusieurs personnes choisies à dessein seront chargées de négocier avec les naturels pour toutes sortes de vivres, fruits et autres produits de la terre ; et aucun officier, matelot ou autre personne appartenant au navire, excepté celles qui auront été ainsi désignées, ne négociera ou n'offrira de négocier pour aucune sorte de vivres, fruits et autres produits du sol, à moins d'avoir ma permission.
3. Quiconque sera occupé à terre à quelque tâche que ce soit observera strictement les mêmes règles ; et si par négligence il perd l'un quelconque de ses outils, ou une de ses armes, ou les laisse voler, leur valeur entière sera retenue sur sa paie, conformément à l'usage de la marine dans de tels cas, et il recevra une punition consécutive en rapport avec la faute.
4. La même pénalité sera infligée à toute personne qui sera surprise à détourner, pour commencer ou offrir de commencer quoi que ce soit qui provienne des réserves du navire quelle qu'en soit la nature.
5. Aucune sorte de fer, et rien qui soit en fer, ni aucune sorte de tissus ou autres articles utiles ou nécessaires ne doivent être échangés contre autre chose que des vivres.
J.C.
Réplique du HMS Endeavour
Aussitôt le navire en sûreté, je me rendis sur le rivage accompagné de monsieur Banks et des autres messieurs, avec un détachement d'hommes armés ; nous emmenâmes avec nous Ahouhaa, qui nous montra l'aiguade du Dolphin et nous fit comprendre par signes que nous pouvions occuper ce terrain, mais il ne convenait pas à nos desseins. Aucun des naturels ne fit la moindre opposition à notre débarquement, au contraire ils vinrent à nous avec les marques possibles d'amitié et soumission. Après cela nous fîmes un tour à travers bois, et puis nous retournâmes à bord. Nous trouvâmes que les habitants n'étaient pas nombreux, et nous supposâmes que plusieurs d'entre eux avaient déserté leurs habitations à notre arrivée dans la baie.
Cook, James, 1728-1779. Journal of the H.M.S. Endeavour, 1768-1771 [manuscrit]
14 avril. Ce matin, nous eûmes un grand nombre d'embarcations autour du vaisseau ; la plupart venaient de l'ouest et n'apportèrent que quelques noix de coco, etc. Nous eûmes à bord deux naturels qui semblaient être des chefs, avec plusieurs autres, car c'est une entreprise difficile de les maintenir hors du navire ; mais il était encore plus difficile de les empêcher de voler tout ce qui leur tombait sous la main : ils y sont prodigieusement experts. A chacun des deux chefs je fis présent d'une hachette, qui était la chose à laquelle ils semblaient attacher le plus grand prix. Aussitôt que nous fûmes débarrassés d'une partie de ces hommes, je pris deux bateaux et me dirigeai vers l'ouest ; tous les officiers étaient venus avec moi. Mon dessein était de voir s'il n'y avait pas un havre plus commode et de tâter les dispositions des naturels, les deux chefs dont j'ai parlé étant avec nous. Le premier lieu où nous débarquâmes se trouvait dans le havre du Grand Canot (ainsi nommé par le capitaine Wallis) ; les naturels s'y rassemblèrent autour de nous en grand nombre, et leur humeur paraissait aussi amicale qu'on pouvait le souhaiter, à part leur extrême propension à vider nos poches. Nous fûmes amenés à un chef, que nous appelâmes Hercule pour le distinguer des autres. Après être restés un peu de temps avec lui et avoir distribué autour de nous quelques présents, nous continuâmes à avancer et nous arrivâmes devant un chef, que j'appellerai Lycurgue. Cet homme, très hospitalier, nous reçut avec du poisson bouilli, des noix de coco, et ne cessa de prendre grand soin de nous et de nous recommander de faire attention à nos poches, car une véritable foule s'était rassemblée autour de nous. Malgré toutes nos précautions, les poches du docteur Solander et du docteur Monkhouse furent visitées : à l'un manqua sa longue-vue, à l'autre sa tabatière. Aussitôt que Lycurgue eut connaissance de ces larcins, il dispersa les assistants en un moment, et pour cela le moyen qu'il employa fut de se saisir du premier objet qui se trouva sur son chemin et de leur jeter dessus, heureux celui ou celle qui avait pu s'écarter à temps. Il parut très contrarié de ce qui était arrivé, et comme compensation nous offrit tout ce que sa maison contenait ; mais nous refusâmes de rien accepter et lui fîmes signe que nous voulions seulement que l'on nous rendît nos biens. Il avait déjà envoyé des hommes à leur recherche et il ne fallut pas longtemps pour qu'ils nous fussent rendus. Partout où nous allâmes, nous trouvâmes les naturels très nombreux et, autant que nous en pouvions juger, ils paraissaient être dans des dispositions très pacifiques. Vers six heures du soir nous revînmes à bord très satisfaits de notre petite excursion.
[...]
James Cook (1728-1779) ; Relation de voyages autour du monde ; premier voyage, 1768-1771
Cliché Adolphe Sylvain
1 Vahitahi : c'est une des îles de l'archipel Bas, ou des Touamotou. C'était la première terre en vue depuis le cap Horn.
2 L'Endeavour mit l'ancre dans la baie de Matavai au nord de Tahiti. Le fort Vénus fut établi un peu à l'est de ce point. Wallis avec le Dolphin (sur lequel avaient servi monsieur Gare, premier lieutenant, Molyneux, maître, et d'autres encore) avait mouillé dans une autre baie quand l'île fut découverte, le 17 juin 1767, et lui avait donné le nom d'île George, malgré quoi on l'appelait habituellement Otahiti. Le 4 avril 1768, Bougainville (avec quarante quatre hommes malades du scorbut) en avait pris possession sous le nom de Nouvelle Cythère. Bien que l'Endeavour eût passé cent vingt sept jours en mer, il ne s'était déclaré que très peu de cas de scorbut. Banks se trouva parmi les quelques uns qui en furent atteints, et arriva à s'en guérir en se traitant par le jus de citron de sa provision personnelle.
3 C'est-à-dire les jours sans viandes.
Réplique du HMS Endeavour
( À suivre ...)
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