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Le Temps des Cerises est une chanson de 1866, paroles de Jean-Baptiste Clément, musique d'Antoine Renard.
Cette chanson est si fortement associée à la Commune de Paris que, dans les esprits, elle fut écrite pour elle.
Pourtant elle fut écrite sous Napoléon III avant même la guerre de 1870 (dont l'humiliation de la défaite française devait produire, en 1871, le terreau favorable à la Commune). Un fait notoire est qu'elle fut dédicacée (mais après coup) par son auteur à une infirmière morte lors de la Semaine sanglante.
Pourtant elle fut écrite sous Napoléon III avant même la guerre de 1870 (dont l'humiliation de la défaite française devait produire, en 1871, le terreau favorable à la Commune). Un fait notoire est qu'elle fut dédicacée (mais après coup) par son auteur à une infirmière morte lors de la Semaine sanglante.
Les cerises évoquent différentes choses. D'une part, elles rappellent, par leur couleur, le sang et le drapeau rouge, liés entre autre à la Commune, ce qui fait que, paradoxalement, la chanson demeure associée à l'idée de liberté, de solidarité, et de résistance face à l'oppression. D'autre part, les cerises renvoient au sucre et à l'été, et donc à un contexte joyeux voire festif. Ainsi la chanson véhicule une certaine nostalgie et une certaine idée de gaieté populaire.
J.-B. Clément a écrit une autre chanson, La Semaine Sanglante, explicitement à propos des massacres des versaillais dans un registre très direct.
Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur
Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant
Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d'amour
J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne saura jamais calmer ma douleur
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur
Illustrations de Jacques Tardi pour l'ouvrage : 1968-2008 ... N'effacez pas nos traces !
3 commentaires:
Les délicieux dessins de Tardi... je ne connaissais pas ceux-là.
J'ai aussi un billet en préparation sur les cerises, mais pas encore terminé. Et déjà l'an dernier elles étaient bien tardives dans "mon jardin". Je crois que je ne les ai publiées qu'en juillet...
...Il n'y a plus de saison, chère marraine !!! C'est donc avec un infini plaisir que je dégusterai les cerises de votre jardin quand il vous viendra de nous dire leur goût ... En décembre, par exemple, ça vous a un je-ne-sais quoi de très éxotique savez-vous ?
Le temps de cerise par Coluche au violon avec des gants de boxe...... 1er souvenir de cette chanson pour moi
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