dimanche 4 mai 2008

Mai...



Grève illimitée
Parole et musique: Dominique Grange

Grève illimitée
Les portes se ferment
Les piquets se forment
Grève illimitée
Les bras fatigués
Délaissent la chaîne
Les tours sont muets
Grève illimitée
Grève illimitée

Quand elle monte des usines
La colère, la colère
Quand elle monte des usines
La colère a la voix des machines

Ce n’est qu’un début
Tout s’immobilise
On parle de crise
Ce n’est qu’un début
On marche beaucoup
Paris sans essence
Dialogue partout
Ce n’est qu’un début
Ce n’est qu’un début

Quand elle marche dans la rue
La colère, la colère
Quand elle marche dans la rue
La colère n’a que ses poings nus

La révolution
Le mot est lâché
En plein mois de mai
La révolution
Entre les pavés
Des fleurs vont pousser
Pour tous ceux qui font
La révolution
La révolution

Quand elle unit les camarades
La colère, la colère
Quand elle unit les camarades
La colère monte en barricades

La Sorbonne libre
Censier, l’Odéon
Partout l’amitié
La Sorbonne libre
Ils nous ont chassés
A coups de matraques
Ils nous ont volé
La Sorbonne libre
La Sorbonne libre

Quand on bâillonne la colère
La colère, la colère
Quand on bâillonne la colère
Elle fait le tour de la terre.

Ce n’est qu’un début
On est toujours là
Tenons le combat
Ce n’est qu’un début

Nous avons le temps
D’aller en prison
Nous avons vingt ans
Ce n’est qu’un début
Ce n’est qu’un début

Continuons le combat


Mai 1968

On ferme !
Cri du cœur des gardiens du musée homme usé
Cri du cœur à greffer
à rafistoler
Cri d'un cœur exténué
On ferme !
On ferme la Cinémathèque et la Sorbonne avec
On ferme !
On verrouille l'espoir
On cloître les idées
On ferme !
O.R.T.F. bouclée
Vérités séquestrées
Jeunesse bâillonnée
On ferme !
Et si la jeunesse ouvre la bouche
par la force des choses
par les forces de l'ordre
on la lui fait fermer
On ferme !
Mais la jeunesse à terre
matraquée piétinée
gazée et aveuglée
se relève pour forcer les grandes portes ouvertes
les portes d'un passé mensonger
périmé
On ouvre !
On ouvre sur la vie
la solidarité
et sur la liberté de la lucidité.
Jacques Prévert

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et aussi la chanson de Nougaro, "Mai, mai,mai Paris..."
et l'affiche "Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi !"

link886 a dit…

le pire, c'est que 40 ans, on en re demande...