mardi 20 mai 2008

Le vent ...


Le vent

Le vent est de l'air qui se déplace. Il y a des petits vent locaux, comme ceux que l'on appelle les courants d'air. Il existe des brises, vents qui descendent de la montagne ou ceux qui viennent de la mer. Et puis, il y a des grands vents qui appartiennent à d'immenses courants se déplaçant sur des milliers de kilomètres. La plupart des vents ont un écoulement horizontal mais ils s'adaptent à la topographie en glissant dans les vallées ou en escaladant les versants des montagnes.
On qualifie les vents selon la direction d'où ils soufflent. La girouette donne la direction du vent : on peut la calculer sur une rose des vents graduée à 360°. En outre on connait aussi la vitesse du vent avec un anémomètre qui compte le déplacement du vent en mètre par seconde : 1 m/s = 2 noeuds = 3,6 km/h (un mille marin = 1 852 m/h = 0,51 m/s).


L'évolution du temps dépend en grande partie des vents qui soufflent dans une direction puis lors d'un changement de temps dans une autre. Cette circulation des vents est liée à l'énergie solaire absorbée par l'atmosphère.
Au-dessus des surfaces chaudes, l'air se dilate, tandis qu'au-dessus de surfaces plus fraîches, il a tendance à se tasser. L'air chaud est moins dense et moins lourd que l'air froid. Il s'élève. Cette différence de pression et de densité entre les régions chaudes et les régions froides fait naître des vents. Les vents soufflent des anticyclones vers les dépressions.
Dans les régions équatoriales, l'air a tendance à s'élever. En altitude, l'air souffle vers les tropiques. Il se refroidit progressivement et retombe au-dessus des régions subtropicales, entre 20 et 30° de latitude, de part et d'autre de l'équateur (il s'agit de la double cellule de Hadley). C'est sous ces latitudes que s'étendent les déserts comme le Sahara ou l'Arabie. En arrivant au sol, l'air souffle vers l'équateur et vers les régions tempérées. Les vents qui rejoignent l'équateur s'appellent les alizés. Ces vents se déplacent du nord-est vers le sud-ouest dans l'hémisphère Nord et du sud-est vers le nord-ouest dans l'hémisphère Sud.
Au niveau des pôles ou des régions continentales très froides, comme le Grand-Nord canadien ou la Sibérie, un air froid et dense à haute pression envoie des vents vers les régions tropicales. L'air froid polaire et l'air chaud subtropical se rencontrent au-dessus des régions tempérées. Là encore, les affrontements de courants d'air s'effectuent de manière oblique par rapport à la trajectoire initiale.
Si la Terre restait immobile, les vents auraient tendance à souffler droit vers le nord ou le sud. La rotation de la Terre fait dévier tous les corps en mouvement sur leur droite dans l'hémisphère Nord et sur leur gauche dans l'hémisphère Sud : il s'agit de la force de Coriolis.
A une échelle plus fine, les contrastes de température et de pression déterminent les vents locaux. La terre se réchauffe et se refroidit plus vite que l'eau. Le matin, la terre est plus rapidement chaude que l'eau de mer. C'est donc de la mer vers le littoral que le vent souffle, pour combler le vide laissé par l'air chaud qui s'élève. Le soir, la mer reste chaude plus longtemps que la terre et c'est une brise de terre qui souffle vers le large, pour remplacer l'air chaud qui monte au-dessus de l'eau. Le même phénomène se produit à très grande échelle entre les continents et les océans.
Les installations humaines déterminent aussi les courants d'air. La ville est plus chaude que la campagne, l'air y est plus instable car il a tendance à monter. L'ascendance provoque un appel d'air froid. Des brises ont été fréquemment observées en région parisienne : au sommet de la tour Eiffel, en saison froide, la chaleur relative de la ville crée un courant d'ascendance et des vent horizontaux allant jusqu'à 4 m/s.

Pierre Pech et Hervé Regnauld ; Géographie Physique, 1992

3 commentaires:

Anonyme a dit…

- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages !

Charles Baudelaire - "L'Etranger"

PetitChap a dit…

Moi, le vent, il me provoque de méchants torticolis ...

link886 a dit…

Très intéressant. Il s'agit maintenant de poursuivre. Cher Ogre j'espère que vous ne faites que commencer ces passionnant post géographiques !!

[bonne idée de post, se dit-il...il y réfléchira...]