L'Orient est rouge ; Opéra, 1965
(5,55' , à ne manquer sous aucun pretexte avant d'aller plus loin)
东方红,太阳升,
中国出了个毛泽东。
他为人民谋幸福,
呼尔嗨哟,他是人民大救星!
毛主席,爱人民,
他是我们的带路人,
为了建设新中国,
呼尔嗨哟,领导我们向前进!
共产党,像太阳,
照到哪里哪里亮。
哪里有了共产党,
呼尔嗨哟,哪里人民得解放!
L'Orient est rouge, le soleil se lève,
La Chine a vu naître Mao Zedong,
Il œuvre pour le bonheur du peuple,
Il est la grande étoile sauvant le peuple.
Le Président Mao aime le peuple,
Il est notre guide,
Pour créer une Chine nouvelle,
Il nous montre la voie de l'avenir.
Le Parti communiste est comme le soleil,
Son éclat apporte partout la lumière,
Là où il y a le Parti communiste,
Le peuple obtient la libération.
Sur la Longue Marche (1935)
L'Armée rouge ne s'effraie pas de la « Longue Marche ».
Mao Zedong, 1954
*C'est une tâche ardue que d'assurer un niveau de vie convenable à des centaines de millions de Chinois, de transformer notre pays économiquement et culturellement arriéré en un pays prospère, puissant, doté d'une culture hautement développée. Et c'est pour mieux assumer cette tâche et pour mieux travailler avec tous les hommes de bonne volonté en dehors du Parti, déterminés à faire aboutir des transformations, que nous devons, à présent comme dans l'avenir, entreprendre des mouvements de rectification et corriger sans relâche ce qu'il y a d'erroné en nous.
La politique est le point de départ de toute action pratique d'un parti révolutionnaire et se manifeste dans le développement et l'aboutissement des actions de ce parti. Toute action d'un parti révolutionnaire est l'application de sa politique. S'il n'applique pas une politique juste, il applique une politique erronée ; s'il n'applique pas consciemment une politique, il l'applique aveuglément. Ce que nous appelons expérience, c'est le processus d'application d'une politique et son aboutissement. C'est par la pratique du peuple seulement, c'est-à-dire par l'expérience, que nous pouvons vérifier si une politique est juste ou erronée, et déterminer dans quelle mesure elle est juste ou erronée. Mais la pratique des hommes, spécialement la pratique d'un parti révolutionnaire et des masses révolutionnaires, se rattache nécessairement à une politique ou à une autre. Par conséquent, avant de mener une action, nous devons expliquer clairement aux membres du Parti et aux masses la politique que nous avons formulée à la lumière des circonstances. Sinon, les membres du Parti et les masses s'écarteront de la direction politique donnée par notre Parti, agiront à l'aveuglette et appliqueront une politique erronée.
"Vive le Grand Timonier, le président Mao", 1975
Lutte de classes — certaines classes sont victorieuses, d'autres sont éliminées. Cela, c'est l'histoire, l'histoire des civilisations depuis des millénaires. Interpréter l'histoire d'après ce point de vue, c'est ce qui s'appelle matérialisme historique ; se placer à l'opposé de ce point de vue, c'est de l'idéalisme historique.
La révolution n'est pas un dîner de gala ; elle ne se fait pas comme une œuvre littéraire, un dessin ou une broderie; elle ne peut s'accomplir avec autant d'élégance, de tranquillité et de délicatesse, ou avec autant de douceur, d'amabilité, de courtoisie, de retenue et de générosité d'âme. La révolution, c'est un soulèvement, un acte de violence par lequel une classe en renverse une autre.
"Le président Mao au haut-fourneau", 1964
Depuis quelques années, la tendance spontanée au capitalisme s'affirme chaque jour davantage dans les campagnes ; partout on voit apparaître de nouveaux paysans riches, beaucoup de paysans moyens aisés s'efforçant de devenir des paysans riches. D'autre part, de nombreux paysans pauvres, ne disposant pas de moyens de production suffisants, sont encore dans le besoin ; certains ont des dettes, d'autres ont vendu ou loué leur terre. Si on laisse se poursuivre cette évolution, le phénomène de différenciation, de glissement vers les deux pôles, ira inévitablement en s'aggravant. Les paysans qui ont perdu leur terre et ceux qui vivent encore dans la pauvreté nous reprocheront de ne pas les secourir et de ne pas les aider à surmonter leurs difficultés. Les paysans moyens aisés, qui ont tendance à s'engager dans la voie du capitalisme, seront eux aussi mécontents de nous ; nous ne pourrons jamais, en effet, satisfaire leurs exigences puisque nous n'avons nulle intention de suivre cette voie. Dans une telle situation, l'alliance des ouvriers et des paysans pourrait-elle encore être solidement maintenue ? Evidemment pas. Le problème ne peut être résolu que sur une nouvelle base : tout en procédant graduellement à l'industrialisation socialiste et à la transformation socialiste de l'artisanat ainsi que de l'industrie et du commerce capitalistes, il faut réaliser progressivement la transformation socialiste de l'agriculture dans son ensemble, c'est-à-dire réaliser la coopération et liquider l'économie des paysans riches et l'économie individuelle dans les régions rurales, afin d'assurer l'aisance à tout le peuple de nos campagnes. Nous estimons que c'est le seul moyen de consolider l'alliance des ouvriers et des paysans.
Parmi les caractéristiques de la Chine et de ses 600 millions d'habitants, une des plus frappantes est la pauvreté et le dénuement. Choses mauvaises en apparence, bonnes en réalité. La pauvreté pousse au changement, à l'action, à la révolution. Une feuille blanche offre toutes les possibilités ; on peut y écrire ou y dessiner ce qu'il y a de plus nouveau et de plus beau.
«Ne voulez-vous donc pas supprimer le pouvoir d'Etat ?» Si, nous le voulons, mais pas pour le moment ; nous ne pouvons pas encore le faire. Pourquoi ? Parce que l'impérialisme existe toujours, parce que la réaction intérieure existe toujours, parce que les classes existent toujours dans le pays. Notre tâche actuelle est de renforcer l'appareil d'Etat du peuple, principalement l'armée populaire, la police populaire et la justice populaire, afin de consolider la défense nationale et de protéger les intérêts du peuple.
Notre Etat a pour régime la dictature démocratique populaire dirigée par la classe ouvrière et fondée sur l'alliance des ouvriers et des paysans. Quelles sont les fonctions de cette dictature ? Sa première fonction est d'exercer la répression, à l'intérieur du pays, sur les classes et les éléments réactionnaires ainsi que sur les exploiteurs qui s'opposent à la révolution socialiste, sur ceux qui sapent l'édification socialiste, c'est-à-dire de résoudre les contradictions entre nous et nos ennemis à l'intérieur du pays. Par exemple, arrêter, juger et condamner certains contre-révolutionnaires et retirer, pour un temps déterminé, aux propriétaires fonciers et aux capitalistes bureaucratiques le droit de vote et la liberté de parole — tout cela entre dans le champ d'application de notre dictature. Pour maintenir l'ordre dans la société et défendre les intérêts des masses populaires, il est également nécessaire d'exercer la dictature sur les voleurs, les escrocs, les assassins, les incendiaires, les bandes de voyous et autres mauvais éléments qui troublent sérieusement l'ordre public. La dictature a une deuxième fonction, celle de défendre notre pays contre les activités subversives et les agressions éventuelles des ennemis du dehors. Dans ce cas, la dictature a pour tâche de résoudre sur le plan extérieur les contradictions entre nous et nos ennemis. Le but de la dictature est de protéger le peuple tout entier dans le travail paisible qu'il poursuit pour transformer la Chine en un pays socialiste doté d'une industrie, d'une agriculture, d'une science et d'une culture modernes.
La dictature démocratique populaire est basée sur l'alliance de la classe ouvrière, de la paysannerie et de la petite bourgeoisie urbaine, et principalement sur l'alliance des ouvriers et des paysans, parce que ces deux classes représentent 80 à 90 pour cent de la population chinoise. Le renversement de l'impérialisme et de la clique réactionnaire du Kuomintang est dû avant tout à la force de ces deux classes, et le passage de la démocratie nouvelle au socialisme dépend principalement de leur alliance.
Dans les conditions actuelles de notre pays, les contradictions au sein du peuple comprennent les contradictions au sein de la classe ouvrière, les contradictions au sein de la paysannerie, les contradictions parmi les intellectuels, les contradictions entre la classe ouvrière et la paysannerie, les contradictions qui opposent les ouvriers et les paysans aux intellectuels, les contradictions qui opposent les ouvriers et les autres travailleurs à la bourgeoisie nationale, les contradictions au sein de la bourgeoisie nationale, etc. Notre gouvernement populaire est l'authentique représentant des intérêts du peuple, il est au service de celui-ci ; mais entre lui et les masses il y a également des contradictions. Ce sont notamment celles qui existent entre les intérêts de l'Etat, de la collectivité et de l'individu, entre la démocratie et le centralisme, entre les dirigeants et les dirigés, entre certains travailleurs de l'Etat au style de travail bureaucratique et les masses populaires.
Toute question d'ordre idéologique, toute controverse au sein du peuple ne peut être résolue que par des méthodes démocratiques, par la discussion, la critique, la persuasion et l'éducation ; on ne peut la résoudre par des méthodes coercitives et répressives.
De même qu'il n'y a aucune chose au monde dont la nature ne soit double (c'est la loi de l'unité des contraires), de même l'impérialisme et tous les réactionnaires ont une double nature — ils sont de vrais tigres et en même temps des tigres en papier. Dans le passé, la classe des propriétaires d'esclaves, la classe féodale des propriétaires fonciers et la bourgeoisie furent, avant leur conquête du pouvoir et quelque temps après, pleines de vitalité, révolutionnaires et progressistes ; c'étaient de vrais tigres. Mais, dans la période postérieure, comme leurs antagonistes — la classe des esclaves, la paysannerie et le prolétariat — grandissaient et engageaient la lutte contre elles, une lutte de plus en plus violente, ces classes régnantes se sont transformées peu à peu en leur contraire, sont devenues réactionnaires, rétrogrades, des tigres en papier. Et, en fin de compte, elles ont été renversées par le peuple ou le seront un jour. Même dans la lutte à outrance que leur livrait le peuple, ces classes réactionnaires, rétrogrades, décadentes avaient encore leur double nature. En un sens, elles étaient de vrais tigres ; elles dévoraient les gens, les dévoraient par millions et par dizaines de millions. La lutte populaire traversait une période de difficultés et d'épreuves, et son chemin faisait bien des tours et détours. Le peuple chinois a dû consacrer plus de cent ans à la lutte pour liquider la domination en Chine de l'impérialisme, du féodalisme et du capitalisme bureaucratique, et donner des dizaines de millions de vies humaines, avant de parvenir à la victoire en 1949. Voyez, n'étaient-ce pas des tigres vivants, des tigres de fer, de vrais tigres ? Mais, en fin de compte, ils sont devenus des tigres en papier, des tigres morts, des tigres en fromage de soya. Ce sont là des faits historiques. Est-ce qu'on ne les a pas vus, est-ce qu'on n'en a pas entendu parler ? En vérité, il y en a eu des milliers et des dizaines de milliers ! Des milliers et des dizaines de milliers ! Ainsi, considérés dans leur essence, du point de vue de l'avenir et sous l'angle stratégique, l'impérialisme et tous les réactionnaires doivent être tenus pour ce qu'ils sont : des tigres en papier. C'est là-dessus que se fonde notre pensée stratégique. D'autre part, ils sont aussi des tigres vivants, des tigres de fer, de vrais tigres ; ils mangent les hommes. C'est là-dessus que se fonde notre pensée tactique.
L'impérialisme américain occupe notre territoire de Taïwan depuis neuf ans, et tout récemment encore, il a envoyé ses forces armées occuper le Liban. Les Etats-Unis ont établi des centaines de bases militaires réparties dans de nombreux pays, à travers le monde entier. Cependant, le territoire chinois de Taïwan, le Liban ainsi que toutes les bases militaires américaines à l'étranger sont autant de cordes de potence passées au cou de l'impérialisme américain. Ce sont les Américains eux-mêmes, et personne d'autre, qui fabriquent ces cordes et se les mettent au cou, donnant l'autre bout de la corde au peuple chinois, aux peuples arabes et à tous les peuples du monde épris de paix et en lutte contre l'agression. Plus les agresseurs américains s'attarderont en ces lieux, plus se resserreront les cordes qui leur étreignent la gorge.
Le peuple, le peuple seul, est la force motrice, le créateur de l'histoire universelle.
Pour établir une liaison avec les masses, nous devons nous conformer à leurs besoins, à leurs désirs. Dans tout travail pour les masses, nous devons partir de leurs besoins, et non de nos propres désirs, si louables soient-ils. Il arrive souvent que les masses aient objectivement besoin de telles ou telles transformations, mais que subjectivement elles ne soient pas conscientes de ce besoin, qu'elles n'aient ni la volonté ni le désir de les réaliser. Dans ce cas, nous devons attendre avec patience ; c'est seulement lorsque, à la suite de notre travail, les masses seront, dans leur majorité, conscientes de la nécessité de ces transformations, lorsqu'elles auront la volonté et le désir de les faire aboutir qu'on pourra les réaliser. Sinon, on risque de se couper des masses. Tout travail exigeant la participation des masses deviendra quelque chose de tout à fait formel et aboutira finalement à l'échec si les masses n'ont pas pris conscience de la nécessité de ce travail, n'ont pas manifesté le désir d'y participer volontairement. . . Deux principes doivent nous guider : premièrement, les besoins réels des masses et non les besoins nés de notre imagination ; deuxièmement, le désir librement exprimé par les masses, les résolutions qu'elles ont prises elles-mêmes et non celles que nous prenons à leur place.
Dans tout travail, l'autoritarisme est une erreur, car il dépasse le niveau de conscience des masses et viole le principe de libre adhésion ; il est une manifestation de ce mal qu'on appelle précipitation. Nos camarades ne doivent pas croire que tout ce qu'ils comprennent soit également compris des larges masses. Seule une enquête effectuée parmi les masses permet de s'assurer si elles ont saisi telle ou telle idée, si elles sont prêtes à passer à l'action. C'est en agissant de cette manière que nous éviterons l'autoritarisme. Dans tout travail, le suivisme est également une erreur, car il demeure au-dessous du niveau de conscience des masses et viole le principe qui consiste à guider les masses dans leur marche en avant ; il est une manifestation de cet autre mal qu'on appelle lenteur. Nos camarades ne doivent pas croire que les masses ne comprennent rien de ce qu'eux-mêmes n'ont pas encore compris. Il arrive souvent qu'elles nous devancent et éprouvent le besoin impérieux de faire un pas en avant, alors que nos camarades, incapables de les diriger, se mettent à la remorque de certains éléments arriérés, dont ils reflètent les vues en les prenant à tort pour celles des larges masses.
Dans la Chine antique, il y avait une fable intitulée «Comment Yukong déplaça les montagnes». On y raconte qu'il était une fois, en Chine septentrionale, un vieillard appelé Yukong des Montagnes du Nord. Sa maison donnait, au sud, sur deux grandes montagnes, le Taihang et le Wang-wou, qui en barraient les abords. Yukong décida d'enlever, avec l'aide de ses fils, ces deux montagnes à coups de pioche. Un autre vieillard, nommé Tcheseou, les voyant à l'œuvre, éclata de rire et leur dit : «Quelle sottise faites-vous là ! Vous n'arriverez jamais, à vous seuls, à enlever ces deux montagnes !» Yukong lui répondit : «Quand je mourrai, il y aura mes fils ; quand ils mourront à leur tour, il y aura les petits-enfants, ainsi les générations se succéderont sans fin. Si hautes que soient ces montagnes, elles ne pourront plus grandir ; à chaque coup de pioche, elles diminueront d'autant ; pourquoi donc ne parviendrions-nous pas à les aplanir ?» Après avoir ainsi réfuté les vues erronées de Tcheseou, Yukong, inébranlable, continua de piocher, jour après jour. Le Ciel en fut ému et envoya sur terre deux génies célestes, qui emportèrent ces montagnes sur leur dos.
Regarder un seul côté des choses, c'est penser dans l'absolu, c'est envisager les problèmes métaphysiquement. Quand il s'agit d'apprécier notre travail, c'est faire preuve d'une vue unilatérale que de l'approuver entièrement comme de le condamner en bloc. . . . Tout approuver, c'est voir seulement le bon côté et non le mauvais, c'est admettre seulement les louanges et non les critiques. Prétendre que tout va bien dans notre travail ne correspond pas à la réalité. En effet, tout ne marche pas à souhait, et il existe encore des insuffisances et des erreurs. Mais que tout aille mal ne correspond pas non plus à la réalité. Une analyse est donc nécessaire. Tout condamner, c'est considérer, sans esprit d'analyse, que tout est mal fait, que rien ne mérite d'être loué dans une œuvre aussi grandiose que l'édification socialiste, dans cette grande lutte menée par plusieurs centaines de millions d'hommes, et que tout n'y serait que gâchis. Il ne faut certes pas confondre les nombreux partisans de ces vues avec les éléments hostiles au régime socialiste, néanmoins leurs vues sont tout à fait fausses et nuisibles, elles ne peuvent que nous décourager. Pour juger notre travail, l'approbation exclusive est aussi fausse que la négation exclusive.
Il n'est pas difficile à un homme de faire quelques bonnes actions ; ce qui est difficile, c'est d'agir bien toute sa vie, sans jamais rien faire de mal. Mener un combat ardu pendant plusieurs dizaines d'années, comme durant une seule et même journée, et cela toujours dans l'intérêt des larges masses, des jeunes et de la révolution, voilà ce qu'il y a de plus difficile !
Les trois grandes règles de discipline sont les suivantes :
3) Remettez tout butin aux autorités.
2) Payez honnêtement ce que vous achetez.
3) Rendez tout ce que vous empruntez.
4) Payez ou remplacez tout ce que vous endommagez.
5) Ne frappez pas et n'injuriez pas les gens.
6) Ne causez pas de dommages aux récoltes.
7) Ne prenez pas de libertés avec les femmes.
8) Ne maltraitez pas les prisonniers.
"Nous demandons à notre oncle ouvrier de faire cours dans notre matière principale", 1977
Il est encore un trait marquant qui nous distingue des autres partis, c'est la pratique consciencieuse de l'autocritique. Comme nous l'avons déjà dit, nous devons constamment balayer notre chambre, sinon la poussière s'y entassera ; nous devons nous laver régulièrement la figure, sinon elle sera toute souillée. Dans l'esprit de nos camarades et le travail de notre Parti, bien de la poussière peut aussi s'amasser ; c'est pourquoi nous devons balayer et laver. Le proverbe : «L'eau courante ne peut croupir et le gond d'une porte n'est jamais vermoulu» signifie que le mouvement constant empêche l'action corruptrice des microbes et des parasites. Examiner sans cesse notre travail, introduire largement dans cet examen le style de travail démocratique, ne redouter ni la critique ni l'autocritique, appliquer les maximes si instructives du peuple chinois : «Ne tais rien de ce que tu sais, ne garde rien pour toi de ce que tu as à dire», «Nul n'est coupable pour avoir parlé, à celui qui écoute de tirer la leçon», «Si tu as des défauts, corrige-toi ; si tu n'en as pas, surveille-toi»; voilà la seule manière efficace de préserver l'esprit de nos camarades et l'organisme de notre Parti de toute contamination par les poussières et les microbes politiques.
Le monde est autant le vôtre que le nôtre, mais au fond, c'est à vous qu'il appartient. Vous les jeunes, vous êtes dynamiques, en plein épanouissement, comme le soleil à huit ou neuf heures du matin. C'est en vous que réside l'espoir. Le monde vous appartient. L'avenir de la Chine vous appartient.
Bon nombre de jeunes gens, par manque d'expérience politique et d'expérience de la vie sociale, ne savent pas comparer la nouvelle Chine avec l'ancienne ; ils ont du mal à comprendre à fond quelles luttes extraordinairement difficiles et pénibles notre peuple a dû soutenir pour parvenir à se libérer du joug de l'impérialisme et des réactionnaires du Kuomintang et quelle longue période d'efforts acharnés est nécessaire pour construire une société socialiste radieuse. C'est pourquoi il faut poursuivre sans cesse parmi les masses une éducation politique vivante et efficace, leur dire toujours la vérité sur les difficultés qui surgissent et examiner avec elles les moyens de les surmonter.
Comment s'y prendre pour déterminer si un jeune est révolutionnaire ou non ? Comment faire la distinction ? Il n'y a qu'un seul critère, c'est de voir si ce jeune veut se lier aux masses ouvrières et paysannes et se lie effectivement à elles. S'il le veut, et s'il le fait, c'est un révolutionnaire ; dans le cas contraire, c'est un non-révolutionnaire ou un contre-révolutionnaire.
Les hommes se trouvent ordinairement soumis, en Chine, à l'autorité de trois systèmes (le pouvoir politique, le pouvoir clanal, le pouvoir religieux — N.d.l.R.), . . . Quant aux femmes, elles se trouvent en outre sous l'autorité des hommes ou le pouvoir marital. Ces quatre formes de pouvoir — politique, clanal, religieux et marital — représentent l'ensemble de l'idéologie et du système féodalo-patriarcaux et sont les quatre grosses cordes qui ligotent le peuple chinois et en particulier la paysannerie. On a montré précédemment comment les paysans ont renversé, à la campagne, le pouvoir des propriétaires fonciers. Ce dernier est le pivot autour duquel gravitent toutes les autres formes de pouvoir. Le renversement du pouvoir des propriétaires fonciers a ébranlé les pouvoirs clanal, religieux et marital. . . . En ce qui concerne le pouvoir marital, il a toujours été plus faible dans les familles de paysans pauvres, où la situation économique contraint les femmes à prendre une part plus grande au travail que dans les familles des classes aisées ; de ce fait, elles avaient plus souvent droit à la parole et à la décision dans les affaires familiales. Au cours des dernières années, en raison de la ruine croissante de l'économie rurale, la base même de l'autorité du mari sur la femme s'est trouvée minée. Récemment, avec l'apparition du mouvement paysan, les femmes ont commencé, dans bien des endroits, à créer des unions de paysannes ; l'heure est venue pour elles de relever la tête, et le pouvoir marital s'affaiblit de jour en jour. Bref, l'ensemble de l'idéologie et du système féodalo-patriarcaux chancelle devant l'autorité croissante des paysans.
Il faut que toute la main-d'œuvre féminine prenne sa place sur le front du travail où sera appliqué le principe «à travail égal salaire égal», et cela doit être réalisé dans le plus bref délai.
Il faut faire en sorte que la littérature et l'art s'intègrent parfaitement dans le mécanisme général de la révolution, qu'ils deviennent une arme puissante pour unir et éduquer le peuple, pour frapper et anéantir l'ennemi, et qu'ils aident le peuple à lutter contre l'ennemi d'un même cœur et d'une même volonté.
Une armée sans culture est une armée ignorante, et une armée ignorante ne peut vaincre l'ennemi.
Liu Heug Shing, 1981
1 commentaire:
Evidemment, vu sous cet angle, on a l'impression qu'une "bondieuserie du dimanche" en suit une autre...
M'en fous ! Si la Chine doit devenir l'hyper-puissance de demain, je préfère de toutes façons la cuisine chinoise aux hamburgers, le taïchi à la boxe, le taoïsme (et même le confucianisme) aux télé-évangélistes et Mao à Bush !!!
Je vous signale, en outre, cher M.Ogre, que, chose promise, chose due, votre badge (d'époque) de l'Orient rouge est à votre disposition.
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