dimanche 13 avril 2008

Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !

Chapître 7


Oeuvre de Livia Alessandrini

Le bateau ivre





Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.



J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.



Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.



La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !



Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sures,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.



Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;



Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !



Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !



J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !



J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !



J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !



J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !



J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !



Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !



J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.



Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...



Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !



Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;



Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;



Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;




Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !



J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?



Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !



Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.



Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.



Arthur Rimbaud, 1871


Oeuvre de Livia Alessandrini

Jeune fille de Djibouti, 2007

Ministère
de la
Marine et des Colonies
-------------------
Administration
des
Colinies

Autorisation de débarquer l'outillage
et le matériel pour la fabrication des armes

Paris, le 18 janvier 1888

Le Sous-Secrétaire d'État au Ministère de la Marine et des Colonies à
Monsieur Fagot, député

Monsieur le Député et cher collègue, vous avez bien voulu appeler mon attention sur une demande formulée par M. Arthur Rimbaud, à l'effet d'être autorisé à débarquer sur les territoires français de la côte orientale d'Afrique l'outillage et le matériel nécessaires à la fabrication de fusils et de cartouches destinés au roi Ménélik.
J'ai l'honneur de vous informer que les conventions conclues avec l'Angleterre interdisent l'introduction d'armes de guerre à travers notre territoire. Dans ces conditions, il ne m'est pas possible d'autoriser l'entrée d'un matériel destiné à la fabrication desdites armes et je vous en exprime tous mes regrets.
Agréez, Monsieur le Député et cher collègue, les assurances de ma haute considération.

Félix Faure

[en marge :] Mon cher compatriote,
J'ai l'honneur de vous communiquer la réponse de M. le ministre de la Marine à votre demande – Votre dévoué

Fagot
Député des Ardennes



Paris, le 18 janvier 1888

Vous avez sollicité du département l'autorisation de débarquer sur les territoires français de la côte orientale d'Afrique l'outillage nécessaire à la fabrication de fusils et de cartouches destinés au roi Ménélik. Je ne puis autoriser l'entrée d'un matériel destiné à la fabrication desdites armes.

Félix Faure





Cliché d'Arthur Rimbaud, 1883 : Marché à Harar






Jeune fille Somali (à droite) et deux jeunes filles Galla. Cliché de J. Bidault de Glatigné, 1888


[...] Vos prévisions au sujet de l'épopée de Massaouah sont celles de tout le monde ici. Ils vont faire la conquête des mamelons volcaniques disséminés jusqu'à une trentaine de kilomètres de Massaouah, les relier par des voies ferrées de camelotte, et arrivés à ces extrémités, ils lâcheront quelques volées d'obusiers sur les vautours, et lanceront un aérostat enrubanné de devises héroïques. - Ce sera fini. Ce sera alors le moment de bazarder les quelques centaines qui resteront des quelques milliers de bourriquots et de chameaux achetés ici dernièrement, les planches des baraquements, etc., Tout cet infect matériel pour lequel travaillaient avec orgueil leurs fabriques militaires.
Mais après ce moment de délire légitime, que se passera-t-il ? Cette jolie plaine de Massaouah, il faudra encore bien du monde pour la garder. La conquête occasionnera des frais, et il ne sera pas sans périls de la conserver. Il est vrai que leurs sentinelles montent la garde armées chacune d'une mitrailleuse réduite. [...]

Rimbaud à Alfred Ilg ; Aden, mercredi 1er février 1888





Groupe de femmes Somali. Cliché Georges Révoil (1852-1894), 1882-83






Femme servante (esclave) à Mogadiscio. Cliché Georges Révoil (1852-1894), 1882-83




Argelès (Hautes-Pyrénées) 29 février 1888

Monsieur,

Je relève d'une longue et terrible maladie, conséquences de mes voyages, et si j'en guérirai ou non c'est une question encore incertaine aujourd'hui. Je suis venu chercher un climat plus doux dans le midi et essayer des eaux d'Argelès. Maintenant qu'un peu de courage m'est revenu avec la force, j'essaie de mettre mes affaires en ordre. Je vous fais enfin une réponse que je vous dois depuis bien longtemps. J'ai communiqué votre proposition à M. Hébrard, notre directeur, aussitôt que je l'ai reçue. A ce moment-là, le temps était engagé avec le colonel Guy de Taradel qui devait suivre les opérations des troupes italiennes comme attaché militaire français. Le colonel est tombé malade à Marseille et n'est pas allé plus loin (heureusement pour lui). Puis il est devenu manifeste que les préoccupations de la politique européenne avaient mis fin aux projets de l'Italie sur l'Abyssinie. Et puisqu'il n'était plus question d'expédition, il n'était plus question de correspondant. Le journal ne vous a pas répondu. Moi qui croyait en avoir fini avec les choses de ce monde, je ne vous ai pas écrit non plus.
Aujourd'hui, j'ai un vif regret d'avoir manqué cette occasion de rentrer en relations avec vous. Cet intérêt vous surprendra peut-être. Vous ignorez sans doute, vivant si loin de nous, que vous êtes devenu à Paris dans un très-petit cénacle une sorte de personnage légendaire, un de ces personnage dont on a annoncé la mort, mais à l'existence duquel quelques fidèles persistent à croire et dont ils attendent obstinément le retour. On a publié dans des revues du Quartier Latin et même réuni en un volume vos premiers essais, prose et vers ; quelques jeunes gens (que je trouve naïfs) ont essayé de fonder un système littéraire sur votre sonnet sur la couleur des lettres. Ce petit groupe qui vous a reconnu pour maître, ne sachant ce que vous êtes devenu, espère que vous réapparaîtrez un jour pour le tirer de son obscurité. Tout cela est sans portée pratique d'aucune sorte. Je m'empresse de l'ajouter pour vous renseigner consciencieusement. Mais à travers, permettez-moi de vous parler franchement, à travers beaucoup d'incohérence et de bizarrerie j'ai été frappé de l'étonnante virtuosité de ces productions de la première jeunesse. C'est pour cela et aussi pour vos aventures que Mary qui est devenu un romancier populaire à grand succès et moi parlons quelquefois ensemble de vous avec sympathie.
Il ne faut plus songer à une correspondance pour une guerre qui ne se fera pas. Du reste les conditions que vous faisiez étaient telles qu'aucun journal français n'est en état de se les imposer. Elles dépassaient encore sensiblement les conditions ordinaires de la presse anglaise bien plus riche que la notre. Mais si cela pouvait vous être agréable, je me fais fort de faire agréer au Temps des correspondances sur ces régions que vous connaissez si bien et sur lesquels [sic] les affaires de Massaouah appellent l'attention. Ce ne serait nullement une affaire pour vous, mais un lien par lequel vous vous attacheriez à la vie civilisée, une relation dont vous pourriez peut-être tirer profit moral. On vous paierait cinquante centimes la ligne. Ce sont les conditions que nous faisons à nos correspondants volontaires qui ne sont pas des envoyés spéciaux. Si l'idée vous plaisait vous pourriez par exemple, dans une première lettre expliquer les situations respectives du Choa et de l'Abyssinie auxquelles le public ne comprend rien, en rattachant cela à une information aussi récente que possible. Ce n'est là qu'une suggestion et si quelque sujet vous paraissait plus actuel et plus intéressant, n'hésitez pas, adoptez-le. Pas trop de géographie, difficile à saisir sans le recours d'une carte, mais plutôt des détails de moeurs.
Ne voyez dans ma proposition qu'une preuve de mon intention de vous être agréable et de réparer la mauvaise opinion qu'un silence excusable a pu vous donner de moi et croyez, monsieur, à mes meilleurs sentiments

P. Bourde

Écrivez-moi toujours au temps, d'où les lettres me sont renvoyées, en quelque endroit que je sois.













Harar


Aden 4 avril 1888

Mes chers amis

Je reçois votre lettre du 19 mars.
Je suis de retour d'un voyage au Harar, six cents kilomètres que j'ai faits en onze jours de cheval.
Je repars dans trois ou quatre jours pour Zeilah et Harar où je vais définitivement me fixer. Je vais pour le compte des négociants d'Aden.
Il y a longtemps que la réponse du ministre m'est arrivée, réponse négative, comme je le prévoyais. Rien à faire de ce côté, et d'ailleurs à présent j'ai trouvé autre chose.
Je vais donc habiter l'Afrique de nouveau, et on ne me verra pas de logtemps : Espérons que les affaires s'arrangeront au moins mal.
A partir d'à présent, écrivez-moi donc chez mon correspondant à Aden, en évitant dans vos lettres les choses compromettantes.
Bien à vous – Monsieur Rimbaud
Chez monsieur César Tian,
-Aden-
Possessions anglaises
Arabie.

[en marge] Vous pouvez aussi, et même préférablement, m'écrire directement à Zeïlah, ce point faisant partie de l'union postale (renseignez-vous pour l'affranchissement) Monsieur Arthur Rimbaud à Zeïlah
Mer rouge
via Aden
Possessions Anglaises






Environs de Harar





Harar 4 août 1888

Mes chers amis,
Je reçois votre lettre du 27 juin. Il ne faut pas vous étonner du retard des correspondances par ici, ce point étant séparé de la côte par des déserts que les courriers mettent huit jours à franchir, et ensuite le service qui relie Zeilah à Aden est très irrégulier, et de même la poste ne part d'Aden pour l'Europe qu'une fois par semaine, et n'arrive à Marseille qu'en 15 jours. Pour écrire d'ici en Europe et recevoir réponse, cela prend au moins trois mois. Il est impossible d'écrire directement d'Europe au Harar, puisqu'au delà de Zeïlah, qui est sous la protection anglaise, c'est le désert habité par des tribus errantes. Ici c'est la montagne, la suite des plateaux abyssins, la température ne s'y élève jamais à plus de 25 degré au-dessus de zéro et elle ne descend jamais à moins de 5° au-dessus de 0. Donc pas de gelées ni de sueurs. Nous sommes à présent à la saison des pluies, c'est assez triste ici. Le gouvernement est le gouvernement abyssin du roi Ménélik, c'est-à-dire un gouvernement négro-chrétien. Mais enfin on est en pais et en sureté relative, et pour les affaires elles vont tantôt bien tantôt mal, on vit sans espoir de devenir tôt millionnaire. Mais enfin, puisque c'est mon sort de vivre dans ces pays ainsi !
Il y a à peine une vingtaine d'Européens dans toute l'Abyssinie et tous ces pays-ci, et vous voyez sur quelles [sic] immenses espaces ils sont disséminés. C'est encore ici qu'il y en a le plus, environ une dizaine. Je suis le seul de la nation française ici. Il y a une mission catholique avec trois pères dont l'un français aussi : ils éduquent des négrillons.
Je m'ennuie beaucoup toujours, je n'ai même jamais connu personne qui s'ennuyât autant que moi. Et puis n'est-ce pas misérable cette existence sans famille, sans occupation intellectuelle, perdu au milieu des nègres dont on voudrait améliorer le sort et qui eux, cherchent à vous exploiter et vous mettent dans l'impossibilité de liquider des affaires à bref délai. Obligé de parler leurs baragouins, de manger de leurs sales mets, de subir mille ennuis provenant de leur paresse, de leur trahison, de leur stupidité : Le plus triste n'est pas encore là : c'est la crainte de devenir peu à peu abruti soi-même, isolé qu'on est et éloigné de toute société intelligente.
On importe ici des soieries, des cotonnades, des thalaris et quelques autres objets, et on exporte du café, des gommes, des parfums, de l'ivoire, de l'or qui vient de très loin, etc., etc. Les affaires quoique importantes ne suffisent pas à mon activité et se répartissent d'ailleurs entre les quelques Européens égarés dans ces vastes contrées.
Enfin je vous salue sincèrement. Ecrivez-moi.

Rimbaud





Ménélik (1844-1913), roi du Choa, lors de son couronnement comme Negusta-Neguest (empereur d'Éthiopie) en 1889






Ras Makonnen (1852-1906), cousin de Ménélik II et gouverneur de Harar ; père du futur empereur Saïle Selassie (vers 1890)






Jean du Tigré (Johannès IV, 1831-1889) Negusta-Neguest d'Éthiopie


Harar 10 novembre 1888 [3 ans jour pour jour avant sa mort et encore quelques post...]

Chers amis,
Je reçois aujourd'hui votre lettre du 1er octobre.
J'aurais voulu retourner en France pour vous voir, mais il m'est tout à fait impossible de sortir de ce trou de l'Afrique avant longtemps.
Enfin, ma chère maman, repose-toi, soigne-toi : il suffit des fatigues passées : épargne au moins ta santé et reste en repos.
Si je pouvais faire quelque chose pour vous, je n'hésiterais pas à le faire.
Croyez bien que ma conduite est irréprochable, dans tout ce que j'ai fait, c'est toujours plutôt qui m'ont exploité.
Mon existence dans ces pays, (je l'ai dit souvent, mais je ne le dis pas assez, et je n'ai guère autre chose à dire) mon existence est pénible, abrégée par un ennui fatal et par des fatigues de tout genre. Mais peu importe ! - Je désirerais seulement vous savoir heureux et en bonne santé. Pour moi je suis habitué dès longtemps à la vie actuelle.
Je travaille, je voyage, je voudrais faire quelque chose de bon, d'utile. Quels seront les résultats, je ne sais encore.
Enfin, je me porte mieux depuis que je suis dans l'intérieur et c'est toujours cela de gagné.
Ecrivez-moi plus souvent. N'oubliez pas votre fils et votre frère.

Rimbaud





Cliché de l'explorateur Jules Borelli (1852-1941), vers 1885-1888

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Il m'a l'air de plus en plus torturé ce pauvre Arthur. C'est étrange, il me donne l'impression de se punir, de s'auto-flageller : il ne supporte pas sa vie en Afrique, il ne supporte pas les habitants de ces pays, il s'ennuie ; pourtant il se souhaite pas rentrer. Un peu comme s'il s'infligeait un exil ... Il se semble pas réellement respecter ses hôtes, il me parait même par moments assez méprisable ... Pardon si je dis une bêtise ...

Je trouve touchante, en revanche, la lettre qu'il reçoit de P. Bourde. Elle répond à ma question du dernier post rimbaldien. Rimbaud n'était donc que très peu connu, et seulement d'un cercle bien fermé. C'est étrange qu'il l'apprenne dans ces conditions, si loin de tout. Et puis il parait tellement loin de ce Rimbaud de 17 ans ...

Petite remarque qui n'a rien à voir : je trouve le roi Ménélik super classe ... pour un peu, j'y trouverais même un peu de charme ... c'est drôle, non ?!

Anonyme a dit…

People should read this.

Livia a dit…

Bonjour,
j'arrive bien tard à ce blog, trois ans après je crois... Je demande pardon :(
Je voudrais vous remercier d'avoir choisi deux de mes toiles de la série "Le bateau ivre" pour les publier dans cette si belle page de votre blog. Merci de l'honneur et de l'attention
Je vous souhaite du bon travail, et de continuer ce beau blog
Avec mes meilleures salutations
Livia Alessandrini

M. Ogre a dit…

... C'est moi qui vous remercie...
J'ai été en effet très touché de découvrir certaine de vos œuvres au hasard de mes pérégrinations sur le net, et j'ai pensé qu'elles méritaient une large publicité partout où l'on évoquait le poète...

Je vous souhaite une heureuse continuation et je ne manquerai plus de venir vous visiter sur votre site...

Bien à vous